Or & BRICS : pourquoi le métal jaune redevient un signal stratégique à surveiller
Echo à la newsletter BRICS de la semaine du 16/12/2025
Introduction – Le retour discret de l’or dans les équilibres mondiaux
Pendant longtemps, l’or a été perçu comme un actif de réserve secondaire, utile surtout en période de crise extrême. Depuis quelques années, un changement discret mais structurant s’opère : les pays des BRICS+ (Chine, Inde, Russie, Brésil, Émirats arabes unis) redonnent à l’or une place centrale dans leur réflexion financière.
Il ne s’agit pas d’un retour à l’étalon-or, mais d’un mouvement plus subtil. Dans un monde marqué par les sanctions, la fragmentation géopolitique et la volatilité monétaire, l’or retrouve un rôle d’actif de confiance “hors système”, sans émetteur et sans contrepartie directe.
Or et BRICS : un signal macroéconomique encore en construction
Les achats d’or par les banques centrales constituent le cœur de cette dynamique. La Chine accumule de manière méthodique, le Brésil réapparaît parmi les acheteurs, et la Russie renforce fortement ses réserves d’or via sa banque centrale, dans une logique assumée de protection financière et de souveraineté monétaire.
L’Inde demeure un baromètre clé du marché physique mondial : lorsque les prix de l’or augmentent rapidement, la demande réelle s’ajuste, offrant une lecture concrète des équilibres du marché. Enfin, les Émirats arabes unis, et plus particulièrement Dubaï, s’imposent comme un hub central pour les flux, la cotation et la couverture liés à l’or.
Ce retour de l’or s’inscrit également dans les débats récurrents autour d’une éventuelle coopération monétaire entre pays BRICS, où l’hypothèse d’une devise commune ou de règlement partiellement adossée à l’or a été évoquée, sans qu’aucun projet opérationnel n’ait, à ce stade, été formalisé.
Pris ensemble, ces éléments ne constituent pas encore une nouvelle norme du commerce international, mais un faisceau de signaux cohérents annonçant une recomposition progressive des équilibres financiers mondiaux.
Pourquoi ce sujet concerne les PME françaises
Pour les dirigeants de PME françaises, l’enjeu n’est pas de transformer immédiatement leurs pratiques, mais de comprendre les tendances de fond susceptibles, à moyen terme, d’influencer :
- les devises de règlement avec certains partenaires BRICS+,
- la sensibilité des prix et des coûts liés aux métaux,
- les arbitrages financiers et la solidité de partenaires internationaux.
Dans cette perspective, l’or agit moins comme une contrainte immédiate que comme un indicateur avancé des transformations en cours dans l’économie mondiale.
Aller plus loin avec la newsletter BRICS
La newsletter BRICS de cette semaine propose une analyse approfondie et orientée business de ces signaux : stratégies des banques centrales, lecture du marché physique, rôle des hubs comme Dubaï et implications potentielles pour les entreprises françaises actives à l’international.
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❓ FAQ – Or, BRICS et commerce international
Pour diversifier leurs réserves, réduire leur dépendance aux devises occidentales et renforcer leur souveraineté financière.
Non. Il s’agit d’un rééquilibrage progressif, pas d’une rupture frontale avec le système existant.
L’idée a été évoquée dans certains débats, mais aucun projet concret ni calendrier officiel n’existent aujourd’hui.
Pour sécuriser ses actifs financiers et limiter son exposition aux risques géopolitiques et monétaires.
L’Inde est un acteur clé du marché physique mondial et un indicateur avancé de la demande réelle.
Grâce à sa position géographique, son cadre réglementaire et son rôle d’interface entre plusieurs zones économiques.
Elles constituent des signaux avancés pouvant influencer à moyen terme devises, prix, contrats et relations commerciales internationales.
📝 Note éditoriale
Ce mini-article repose sur une synthèse de sources publiques récentes et sur une analyse réalisée avec l’appui d’outils d’intelligence artificielle. Il ne constitue pas un conseil professionnel.
